Née en Inde.
Élevée comme les mogettes, en Vendée, et cultivée ventre à terre dans les champs de choux pour rigoler, Angéline Brochoire se rêve libre et heureuse, joyeuse et créative.
A 23 ans, à peine sortie du Conservatoire d’Art Dramatique d’Avignon (84), elle crée la compagnie La Folie de l’Ange.
Après un DUT Carrière social, option animation sociale et socioculturelle, elle explore et met en œuvre « l’outil » théâtre et de ses mille possibilités de dire, faire dire, rencontrer, se rencontrer, animer, s’animer, et parvient à réaliser que cette expression peut même faire parler les sourds et malentendants ! Eh Oui Messieurs Dames ! …
Pourquoi ne pas faire du théâtre pour s’exprimer et saisir, encore une fois, cette chance européenne qui lui a été donnée par l’ange ou la fée de pouvoir dire en liberté ? Et pourquoi ne pas transmettre cette chance et cette connaissance de « l’outil » théâtre au plus grand nombre ? Et pourquoi ne pas imposer son optimisme, sa joie et son sourire permanent comme une victoire sur la fatalité et l’ennui, comme un grain de sable dans les rouages de la tristesse ennemie, et comme un hommage à son Inde omniprésente, souriante, colorée et bien vivante ?
Et pourquoi pas ?
Et pourquoi pas ?
C’est à ce moment très précisément que la « machine » s’est emballée…
Aujourd’hui, la Cie La Folie de l’Ange est installée au cœur de la Vendée, entre champs, océan, villes et villages.
Et Angéline Brochoire ne cesse d’inventer, de rencontrer, de transmettre, de créer et… de voyager.
Depuis 2004, auprès de comédiens, acteurs, enfants sourds et malentendants, réalisateurs, enfants et adultes handicapés, cavaliers, danseurs, chevaux, sculpteur, comédiens en fauteuil, ours, cavaleries, magiciens, fauconniers, musiciens, dresseuse d’ours, loups, rats, metteurs en scène, rapaces, directeurs d’acteurs, chorégraphes, auteurs, escrimeurs, artistes de cirque, ventriloques, sculpteurs de ballons, costumiers… Angéline poursuit sa quête de théâtre total, de spectacle vivant, en rue et en salle, en toute liberté, assumée.
Elle est artiste associée au collectif Décoloniser les Arts et poursuit sa formation continue en Magie nouvelle au Centre National des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne, en écriture auprès du théâtre de la Tête Noire (45) avec Gilles Granouillet et en magie à Blois au CIPI (centre International de la Prestidigitation et de l’illusion. Bientôt formée aux métiers de l’éclairage de scène et de monupents, elle se concentre essentiellement sur la mise en abîme des espaces grâce à la présence de personnage fantastiques et de lumière que l’on pense habitants des lieux. La scénographie de l’irréel est son prochain challenge créatif pour les prochaines années.
Aux débuts de la compagnie, Angéline a beaucoup écrit pour les jeunes publics, a beaucoup travaillé pour d’autres artistes, avec eux, en les mettant en scène, d’après leurs commandes, pour eux. Des tournées incroyables et des interventions pédagogiques très nombreuses, des rencontres étonnantes et beaucoup de chemins envisagés.
C’est la rue et sa liberté, sa générosité, sa capacité à décupler les émotions et à libérer les paroles et les images en pleins milieux de tout ou de rien, qui l’inspire et l’appelle.
En 2015, Angéline pose ses valises chez elle, près des siens, pour inventer et prendre le temps de déployer ses ailes, dans la bonne direction.
Après l’écriture et la conception d’un triptyque destiné à l’espace public, fait de milliers de ballons blancs sculptés, de centaines de bougies offertes et de mixité culturelle poétique (« la merveilleuse parade W », « Divali », « 4S(E)ASONS »), elle revient à son goût du théâtre d’objets et de mots en reprenant une création « la Fabuleuse », autour de l’appropriation culturelle des fables de La Fontaine et en créant un spectacle très jeune public « HOME » sur l’imaginaire du migrant et sa valise intérieure. En chantier, dans son atelier, une performance poétique et esthétique autour d’un personnage venue d’ailleurs qui se fond dans un espace urbain enchantant la vision du spectateur : “DIVA”. Un personnage extravagant, flamboyant et touchant, qui offre ses récits de gloire d’antan aux passants, accompagnée par son fidèle Nicolas, qui joue ses airs entêtants, lui-même sortant d’une photo en noir&blanc.
Et ce triptyque d’écriture, actuellement en travail créatif, mettra à l’honneur “L’ELUE”, une adjointe à la culture qui, fraîchement élue, déploie forces de vente et arguments passionnés pour “vendre” la culture aux citoyens… Coûte que coûte. Après tout, c’est l’élue.
Des créations et intentions qui permettent à Angéline de renouer avec la précision d’une écriture “vivante et vécue”, dans la veine de ses carnets de voyages qu’elle aime tant écrire et partager sur ses réseaux privés publics.